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Travel With JapAnne
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7 novembre 2013

... poser mon premier pas sur la terre nippone !

Vendredi 13 septembre 2013 - La porte s’ouvre. La chaleur et l’humidité m’accueillent. Bienvenue à l’aéroport international de Narita au Japon. Il est 8h50. La France dort et les Etats-Unis entament leur jeudi soir. Je suis à 10 000 km de mon point d’attache, de ceux que j’aime, de tout ce que j’ai laissé.

Me voici arrivée en terre nippone pour vivre une expérience exceptionnelle.

Narita Airport Travel With JapAnne

Je suis le monde, j’écoute le son de ces voix aigües. J’observe autour de moi ces japonais organisés, qui savent où ils vont, qui savent ce qu’ils ont à faire. Je les décrirais comme des Playmobil®, ses petits bonhommes en plastique coloré avec lesquels nous jouions enfant.

Je prends un chemin différent des autres occidentaux. Eux viennent seulement pour quelques jours (File 22). Moi, pour beaucoup plus longtemps alors je prends la file 21 pour obtenir ma carte de résidente japonaise, la carte d’identité nationale. Je souris face à l’écran de contrôle pour une photographie. Pas vraiment sympa de faire ça après 12 heures de vol ! Je presse ensuite mes deux index pour confirmer mes empreintes. Je ne tremble pas. Le douanier ? Savait-il que j’arrivais aujourd’hui. En tout cas, il a été d’une efficacité remarquable et son sourire ! Je me sens bien. Tout se passe bien. Me voici avec ma carte de résident en main. Elle est valable jusqu’au 13 septembre 2016.

File pour les voyageurs Travel With JapAnne

Ça grouille peut-être autour de moi dans tous les sens mais les japonais qui travaillent à ce niveau de l’aéroport s’organisent pour que les files d’attente diminuent afin que les problèmes se résolvent dans les meilleures conditions. C’est amusant à voir. La nippone attitude ?

Je me retrouve face au tapis roulant pour récupérer les six bagages. Six bagages contenant le peu d’affaire personnelle ramené de France (vêtements, photos, papiers administratifs, livres, cahiers, crayons, produits de beauté, tir bouchon en Tour Eiffel, fourchettes et couteaux en plastique, photos de Patrick S. et Mimi M., une boule de neige de Paris, du cassoulet en conserve, de la soupe de poisson, du foie gras, des règles stickées de souvenirs français, de la terre de Roland Garros, de la terre des Nouveaux Horizons, une belle boussole orange, une autruche-crayon, quelques nez rouges,…).

L’aventure ne fait que commencer.

Trouvons le bus qui me déposera à Tokyo, ville de plus de 13 000 000 habitants soit 6 000 habitants au mètre carré. Vous imaginez ?

Je sais que je dois trouver le comptoir Limousine Bus®. C’est simple, je ne dois ni chercher quelque chose d’inscrit, ni demander de l’aide en japonais. Je sais que le comptoir de cette société est orange. Je me rends compte que mon sens de l’observation va m’être utile.

Je sors mes premiers billets japonais. Des yens. J’ai lu qu’il est toujours correct de tendre ses billets à deux mains, par respect. Et en effet, ma monnaie m’est rendue de la même manière. J’adore. Tout simplement, j’adore. Ces faits et gestes, ce temps que je prends à observer, voir courir le japonais dans tous les sens.

Billet de bus en poche, je dois maintenant trouver le bon bus qui me rapprochera de mon futur quartier, Roppongi, connu pour ces soirées nocturnes.

Ticket bus Narita au Grand Hyatt Hotel Travel With JapAnne

Dehors, des écriteaux numériques indiquent en japonais et en anglais - Oh my gosh ! - les destinations finales. A mon arrêt de bus, je demande à une japonaise souriante si je suis bien au bon endroit : « Grand Hyatt Hôtel direction ? ». Elle me confirme et surtout prend tout de suite en main mes bagages. Elles sont étiquetées puis rangées en file japonaise. Un autre japonais sera même là pour les mettre, sans aucune aide, dans le coffre. Quel service !

Bagages en file japonaise Travel With JapAnne

Maintenant, bien installée dans le bus, je n’ai plus qu’à me concentrer sur les arrêts. Mais mon cerveau me rappelle qu’à cette heure-là, je devrais être au fond de mon lit élancourtois sous une couette bien chaude. Mais je n’ai pas le droit d’y penser. Mon objectif est de tenir debout jusqu’à très tard ce soir. Le décalage horaire est de 7 heures et je dois tout de suite me mettre dans le rythme japonais.

Le trajet en bus est assez difficile mais je reste à l’affût des paysages changeants. Entre la verdure des bordures d’autoroutes, les villes industrielles, les croisements de routes, les fils électriques, le chaos urbain si haut et si étendu,…

Autoroutes japonaises Travel With JapAnne

Le bus s’engouffre dans Tokyo. Je remercie le service de transport d’avoir installé dans le bus un panneau numérique indiquant en japonais et en anglais les noms des stations. J’observe avec attention ce panneau et lorsque je lis « Grand Hyatt Hôtel », c’est à moi et aux derniers voyageurs de descendre. 

Un homme, très bien habillé, avec un grand sourire, se présente. Il me japanize de ses mots alors j'ai le reflexe de lui indiquer un taxi du doigt et de lui montrer les bagages. Je dis à voix haute et aidée de mes gestes : "Oui, le plus grand taxi que vous ayez monsieur ! Huit bagages et deux paires de fesses occidentales". L’appartement n’est qu’à quelques kilomètres de nous. Le quartier de Roppongi nous attend.

Quartier Roppongi Tokyo Travel With JapAnne

A l’intérieur du taxi dont les portes s’ouvrent automatiquement, je rigole. Tous les sièges sont recouverts de napperon en dentelle blanche. Magnifique ! Splendide ! Est-ce exceptionnel ou ce pauvre chauffeur de taxi a une maman qui lui a gentiment offert la décoration intérieure de sa voiture dès l’obtention de son diplôme ? En tout cas, même le chauffeur est séduisant dans son costume et avec ses gants blancs. Pourquoi cette mise en scène ? Je n’en ai aucune idée mais si un jour, j’en sais plus sur « Jōe le taxi », je vous tiendrai au courant !

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Commentaires
S
Quand je lis ton arrivée, je revois la mienne ... Cette adrénaline de se dire que ce n'est que le début, qu'il y a tout voir, tout à découvrir. Que chaque matin est une chose de plus a ajouter sur notre "liste". Une aventure vraiment unique !
La réponse à pourquoi les chauffeurs sont en costume et gants blanc c pour donner image propre et un peu luxe comme des chauffeurs de limousine.
D
Quel plaisir de lire ces premiers instants dans ta nouvelle vie. J'en ai même eu les larmes au yeux... Déjà deux mois que vous êtes partis, ça passe vite mais vous nous manquez déjà! A très vite pour ton prochain épisode. Biz
S
Cette parfaite arrivée semble de bonne augure pour le reste de ton séjour : ) !<br /> <br /> En tout cas, ta chronique de ton premier jour me rassure pour mon arrivée<br /> <br /> Biz.
B
Merci JapAnne pour ce récit. On voyage avec toi (un peu !).<br /> <br /> Dis donc (tu as titillé la prof de maths) : J'imagine très bien 6000 habitants au mètre carré... on les empile ? euh... ce serait pas au kilomètre carré ?
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